Retour à la ville

Presque fin des vacances, trop courtes. J'ai donc quitté ma campagne pour revenir à la ville, là où la courtoisie au volant est une légende urbaine, où quand tu reprends ta voiture tu fais le deuil de ton emplacement de parking tellement bien situé et si fièrement acquis, où tu dois monter et descendre quotidiennement 4 étages sans ascenseur, où tu passes tous les jours devant le papier avec ton nom griffonné au stylo bic que tu as dû te résoudre à coincer tant bien que mal sur la boite aux lettres car les gens dont c'est le métier de poser des plaques bien jolies ne sont jamais venus pour toi, boite aux lettres qui ne se rempli que de pubs vantant les mérites des 48 pizzerias situées dans les 3 kilomètres alentours. La ville t'apprends à toujours regarder où tu marches pour éviter les crottes de chiens, tout en guettant les feux piétons afin de se précipiter parce que tu sens que le rouge peut poindre à tout instant ce qui est devenu ta hantise. Sans parler bien sûr de la vie en immeuble, impliquant une certaine proximité dont on se passe aisément lorsque les poubelles de tri sont toujours pleines d'un tas de trucs qui n'ont rien à y faire bien rassemblés dans des sacs plastiques, des fuites d'eau ponctuelles et inexplicable, des voisins d'à côté qui écoutent du R'n'B tous les soirs en téléphonant aux toilettes, pièce la plus proche de ta salle de bain, pratique quand tu espères lire ou réviser tes partiels dans le mug qui te sers de baignoire, et de ceux du haut qui agrémentent leurs soirées d'une musique assez indescriptible mais avec les baffles bien contre les murs pour faire profiter les autres des vibrations le mardi et le vendredi aux alentours de 3 heures du matin et contre qui une pétition va vraisemblablement bientôt circuler selon le bonhomme qui fait le ménage dans le hall le lundi. Mais ça a son charme...

Comments

[tokay]

je connais quelqu'un qui n'a pas l'esprit critique, qu'est-ce qu'il est ennuyeux !

continuez , chère Aubergine, à avoir un caractère de radis noir !